Le , Gustave Adolphe, parvenu sur la rive occidentale de la rivière Lech, juge au vu des retranchements catholiques sur l'autre rive qu'il serait suicidaire de l'attaquer de front et se résout à les contourner. Laissant son artillerie pilonner les positions adverses, il envoie à 5 km plus au sud un corps de pontonniers finlandais y établir une tête de pont sous la couverture d'un écran de fumée et de salves de canon. Une fois les passerelles installées, les Suédois font passer de l'autre côté du fleuve une partie de leurs forces.
Tilly, averti, se porte à leur rencontre dans le but de les rejeter, provoquant de furieux combats. Seuls l'irruption d'un corps de cavalerie d'élite de Gustave Adolphe vers 16 heures et le tir continu de ses batteries d'artillerie concentrées sur les flancs des troupes catholiques permettent de remporter la victoire. Tilly, qui y est gravement blessé, confie le commandement à l'Électeur Maximilien de Bavière ; celui-ci, moins aguerri, préfère donner l'ordre de battre en retraite et de se retirer sur Ingolstadt. C'est dans cette ville que meurt Tilly, le , après avoir organisé la défense de la ville malgré ses souffrances. De fait, Gustave-Adolphe ne parvient pas à s'en emparer.
Sources
R. G. Grant (trad. de l'anglais), Les 1001 batailles qui ont changé le cours de l'histoire, Paris, Éd. France loisirs, , 960 p. (ISBN978-2-298-06937-2).