Blanche Miroir

Blanche Miroir
Blanche Miroir en 1910
Biographie
Naissance
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TroyesVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
Neuilly-sur-SeineVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Blanche Emélie PhilippeVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Blanche MiroirVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Artiste lyrique, actriceVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Jean CoquelinVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Théâtre des Bouffes-Parisiens
Théâtre royal des Galeries
Théâtre de la Renaissance
Théâtre de la Porte-Saint-Martin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Tessiture
SopranoVoir et modifier les données sur Wikidata

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Blanche Émelie Philippe dite Blanche Miroir, née le à Troyes[1] et morte le à Neuilly-sur-Seine[2], est une actrice de théâtre française.

Biographie

Prétendue fille d'un musicien[N 1], musicienne elle-même, Blanche Miroir débute en 1874 et fait des créations aux Bouffes et à la Renaissance, où elle double même Jeanne Granier dans le Petit Duc[3].

En 1877, elle est victime, avec d'autres artistes, d'une affaire d'excitation de mineures à la débauche[4]

N'ayant pas d’engagement à Paris, l'ex-pensionnaire des Bouffes et de la Renaissance va jouer l'opérette à Saint-Pétersbourg pendant quatre ans puis retourne à Paris en 1883 et cherche un engagement, elle en trouve un à Bruxelles. Mme Olga Léaut l'engage à l'Alcazar royal et la fait débuter dans Madame Favart, en même temps que Noémie Vernon[N 2]. Elle défraye la chronique quand elle reçoit une balle derrière l'oreille gauche tiré par son amant, le Comte Jean de Lagoda (Лагода), qui se tire deux coups de revolver dans la tempe gauche et meurt[5],[6]. L'officier russe, qui a perdu sa fortune et que la jeune actrice a quitté à Saint-Pétersbourg, aurait déjà provoqué le musicien Paul Puget ou l'acteur Félix Puget[N 3], selon les sources, et un combat à l'épée aurait eu lieu la veille aux environs de Paris. Le Russe fut blessé légèrement au bras droit[7],[8]. La frontière est floue entre le monde du spectacle et demi-monde. En 1884, elle est au centre d'un procès intenté à son amant habitant Anvers par sa femme qui demande le divorce[9].

Après avoir gardé à Bruxelles, aux Galeries Saint-Hubert, l'emploi de première chanteuse, elle rentre à Paris. Elle est engagée par Delphine Ugalde aux Bouffes-Parisiens, contrat qu'elle résilie à l'amiable en 1886. Elle passe et reste pendant quelques saisons au Châtelet, où tantôt elle joue des coquettes dans le drame, tantôt elle tient des rôles de chant. Elle opte définitivement pour la comédie et entre dans la troupe du Théâtre de la Porte-Saint-Martin, choisie par Victorien Sardou pour le personnage de Madame Bérillon, dans Thermidor, elle crée dans Jacques Callot le personnage de Méala.

Elle part pour une vaste tournée organisée par l'imprésario Théodore de Glaser, du 22 janvier au 10 mai 1897 dans toute l’Europe avec la compagnie de Marcelle Josset, avec Jean Coquelin, André Antoine, Camille Dumény[N 4], Mme Patry. En quatorze semaines, elle va parcourir des dizaines de milliers de kilomètres en train et en bateau et vont jouer dans dix-neuf villes et dans onze pays : Belgique, Allemagne, Russie, Roumanie, Turquie, Asie-Mineure, Egypte, Autriche-Hongrie et Suisse. La troupe s’arrête dans chaque ville environ quatre à cinq jours pour y jouer : Les Amants de Maurice Donnay, L’Été de la Saint-Martin et Marcelle de Victorien Sardou, Les Demi-Vierges de Marcel Prévost, L’Âge difficile de Jules Lemaître et Frou-Frou de Ludovic Halevy et Meilhac, La Parisienne, Le Gendre de M. Poirier d'Émile Augier, La Vie de Bohême[10].

Elle joue le rôle de Lise, lors de la première de Cyrano de Bergerac en 1897[11].

Elle quitte la scène après son mariage avec Jean Coquelin le à Neuilly sur Seine. Les témoins du marié sont Edmond Rostand et Albert Carré ceux de la mariée, Henri Hertz et Mme Michel[12].

Répertoire

Théâtre

Références et notes

Notes
  1. Elle prétendait à ses débuts parisiens être la fille d’un chef d’orchestre de Versailles, M. Miroir. Son père troyen était ouvrier bonnetier, selon son acte de naissance
  2. Noémie Vernon sur data.bnf.fr
  3. Félix Puget sur data.bnf.fr
  4. Camille Dumény sur data.bnf.fr
  5. La Boîte au lait sur Data.bnf.fr
  6. Babiole sur data.bnf.fr
  7. Juanita sur data.bnf.fr
  8. Les cent vierges sur data.bnf.fr
  9. Les Pirates de la Savane, drame en quatre actes lire en ligne sur Gallica
  10. Thermidor, drame en quatre actes lire en ligne sur Gallica
  11. Quo vadis ? sur data.bnf.fr
Références
  1. Archives de l'Aube, acte de naissance de Blanche, Emélie, Philippe no 148, année 1859 (page 38/260)
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Neuilly-sur-Seine, n° 436, vue 56/152.
  3. Le Figaro, 16 juin 1878
  4. Le Figaro 13 avril 1877
  5. Le Figaro 21 avril 1883
  6. Le Petit Parisien 22 avril 1883
  7. Le Figaro 22 avril 1883
  8. Le Figaro 30 avril 1883
  9. Le Figaro 20 février 1884
  10. Le Figaro 19 janvier 1897
  11. 100e représentation, documents iconographiques lire en ligne sur Gallica
  12. Le Figaro 19 mai 1910

Liens externes

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  • Blanche Miroir, sur Wikimedia Commons

  • Ressource relative au spectacleVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Les Archives du spectacle
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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    • BnF (données)
    • WorldCat
  • Portraits de Blanche Miroir par Nadar lire en ligne sur Gallica
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