Flavio Costantini

Cet article est une ébauche concernant un peintre italien et l’anarchisme.

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Flavio Costantini
Naissance

Rome
Décès
(à 86 ans)
Gênes
Nationalité
italien
Activité
peinture, dessin, gravure, sérigraphie
Œuvres principales
  • The Art of Anarchy

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Flavio Costantini, né le à Rome et mort le (à 86 ans) à Gênes, est un peintre et illustrateur italien d'inspiration libertaire.

Autodidacte, son style très personnel ne se rattache à aucun mouvement artistique structuré[1].

Biographie

Famille

Flavio Costantini naît dans une famille de la classe moyenne italienne. Son père, employé par la compagnie d'assurance INA, est un passionné de peinture[2].

C'est en lisant H. G. Wells, pendant la Seconde Guerre mondiale, qu'il s'intéresse à l'utopie[2].

Marin

De 1946 à 1948, il fait son service militaire à l'Académie navale de Livourne, puis navigue dans la marine militaire jusqu'en 1950 avec le grade de sous-lieutenant[3]. « Officier de marine qui aimait la mer, mais qui n'était pas un bon marin », selon Bernard Thomas[4].

De 1951 à 1954, il est capitaine de navire dans la marine marchande sur un pétrolier[5]. C'est à cette époque qu'il réalise ses premiers dessins, en noir et blanc, inspirés de la lecture de Franz Kafka[2].

Graphiste

En 1955, il s'installe à Rapallo et travaille deux ans comme graphiste pour les matériaux textiles[6]. Deux années après, avec trois associés, il crée un atelier de graphisme à Gênes[6] et collabore à la communication de Shell, Esso et Italsider[3].

À la suite d'un voyage en Espagne en 1959, il commence une série de peintures dédiées à la tauromachie[3].

Illustrateur anarchiste

Une affiche australienne de 1975 autour d'une dessin de Flavio Costantini.
La bande à Bonnot.

En 1960, la lecture des Mémoires d'un révolutionnaire de Victor Serge lui fait découvrir le mouvement libertaire.

Au cours de l’année 1962, après avoir été longtemps communiste[4] et à la suite d'un séjour en URSS, il se rapproche de l'anarchisme qui inspirera son œuvre pendant plusieurs décennies[7]. En 1963, il relit Victor Serge avec un œil nouveau et se tourne alors vers l’anarchisme, notamment celui « romantique » de la fin du dix-neuvième siècle[4].

Il va peindre une série de tableaux consacrés essentiellement à la propagande par le fait et des portraits de militants de cette période : Caserio, Gaetano Bresci, Michele Angiolillo, Ravachol, Jules Bonnot, etc.[2]

Une des particularités de son travail est son attachement millimétré aux référence bibliographiques et à l'iconographie de l'époque. Les univers sont ainsi méticuleusement reconstruits dans la réalisation picturale[3].

Ses œuvres font prevue d'une certaine ironie : sur un tableau consacré à la fusillade devant l’usine McCormick à Chicago, le [8] (quelques jours après le massacre de Haymarket Square), les visages les policiers qui tirent sur les grévistes sont ceux de quatre présidents des États-Unis[9]. Sur un autre tableau mettant en scène l'arrestation de Ravachol, le policier a les traits de Toulouse-Lautrec[7].

Dans les années 1970, il est parmi les fondateurs de la maison d'édition Cienfuegos Press pour laquelle il dessine nombre de couvertures. En 1975, il y publie un recueil de sérigraphies sous le titre The Art of Anarchy[7].

À partir des années 1980, il devient progressivement de plus en plus sceptique envers l'engagement politique. Ce sentiment s'exprime dans une série d'ouvrages consacrés à l'assassinat des Romanov et au naufrage du Titanic. Il réalise ensuite une série de portraits par collage, d'écrivains et de poètes, revenant aux sources de son inspiration, la littérature. Ses derniers travaux sont centrés sur la Révolution française[3] et le Pinocchio de Carlo Collodi[6].

Il est également illustrateur de presse pour le Corriere della Sera, La Repubblica, Panorama, L'Espresso, etc.[5]

Ses premières expositions en solo se tiennent en 1969, 1976 et 1985 à la Galleria del Naviglio et, en 1971, à la Galleria Schwarz à Milan[6]. Ses œuvres ont été exposées partout dans le monde, y compris à la prestigieuse Quadriennale de Rome en 1972 et à la Biennale de Venise en 1984[7].

En 2008, il devient président du musée international Luzzati[6].

Œuvres

Distinction

Notes et références

  1. Luisa Castellini, Flavio Costantini, gli amici si ritrovano per celebrarlo, 26 mai 2013, texte intégral.
  2. a b c et d Roberto Farina, "Flavio Costantini. An experienced anarchist", sur christiebooks.com.
  3. a b c d et e Biographie : texte intégral.
  4. a b et c Bernard Thomas, Anarchist Balladeer, texte intégral.
  5. a et b Rosangela Urso, Genova Mentelocale, 21 mai 2013, texte intégral.
  6. a b c d et e Genova Mentelocale, 6 juin 2013, texte intégral.
  7. a b c et d Stuart Christie, Flavio Costantini (Rome, 21 September 1926 - Rapallo, 20 May 2013), christiebooks texte intégral.
  8. Reproduction en ligne.
  9. RA.forum, « COSTANTINI, Flavio », texte intégral.
  10. (BNF 37644868).
  11. (BNF 34588512).
  12. Sudoc : notice.
  13. En ligne.
  14. En ligne.
  15. En ligne.
  16. En ligne.
  17. En ligne.
  18. En ligne.
  19. en ligne.
  20. En ligne.
  21. En ligne.
  22. Galerie Flavio Costantini, en ligne.
  23. En ligne.
  24. Galerie Flavio Costantini, en ligne.

Voir aussi

Bibliographie

  • Rossana Bossaglia, Flavio Costantini : la peinture dans la Tour, Fabbri, 1987.
  • R.-P. D., « L'aventure de Ravachol », Le Monde, .
  • Rocchietta Sergio, « Art et pharmacie », Revue d'histoire de la pharmacie, 68e année, no 247, 1980, page 241, sur persee.fr.
  • Lucile Ouimet, « Compte rendu », Vie des Arts, no 86, 1977, page 78, Érudit.

Vidéo

  • Ricky Farina, Flavio Costantini a ruota libera, Chisciotte, 12 min, sur youtube.com.

Articles connexes

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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    • WorldCat
  • Centre international de recherches sur l'anarchisme (Lausanne) : notice bibliographique.
  • Cgecaf : affiches.
  • Cartoliste : 4 cartes postales.
  • Spartacus Educational : notice biographique.
  • Archivio Flavio Costantini.
  • Artnet.
  • Arcadja.
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