Henri Moysset, né le à Gramond et mort le à Paris[1], est un professeur d'histoire et homme politique français[2].
Biographie
Né en Aveyron dans un milieu très modeste, il fait ses études au petit séminaire de Rodez. Après de nombreux séjours d'étude en Allemagne, il publie en 1911 L'esprit public en Allemagne, vingt ans après Bismarck, pour avertir l'opinion française. Spécialiste de Proudhon, il a contribué à la publication de ses œuvres complètes. Collaborateur d'Alexandre Millerand, de Georges Clemenceau, de Georges Leygues et d'André Tardieu, il enseignait à l'École de guerre et à l'École navale, où il eut pour auditeur François Darlan[3].
En 1941, l'amiral Darlan fait nommer Henri Moysset secrétaire d'État à la vice-présidence du Conseil. Puis il devient ministre d'État du 11 août 1941 au 18 avril 1942. Homme d'influence discret, il préside la commission chargée de rédiger la Charte du travail.
Il était aussi maire de Gramond et conseiller général de l'Aveyron[3].
Inculpé de trahison à la libération, Moysset refuse de comparaître et s'en explique dans un mémoire adressé à Louis Noguères. L'avocat général reconnaît que « son action s'exerça toujours dans un sens national, contrairement aux desseins de l'ennemi »[3], Moysset étant « connu pour son honnêteté et sa probité intellectuelle » et donc « tenu en suspicion par le clan collaborationniste de Vichy »[4]. L'action publique est éteinte par son décès, le 18 janvier 1949.