Industrial Records

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Industrial Records
Description de l'image Industrial Records-logo.jpg.
Données clés
Fondation 1976
Fondateur Throbbing Gristle
Genre Musique industrielle
Pays d'origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Site web industrial-records.com

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Industrial Records est un label discographique basé à Londres et fondé en 1976 par le collectif d'art et groupe de musique Throbbing Gristle. Ce dernier, mené par Genesis P-Orridge et Peter Christopherson, souhaitait par le biais de ce label publier ses enregistrements musicaux et expérimentaux et accueillir des artistes à la marge de l'industrie musicale. Le label donna son nom à la musique industrielle. Son impact sur la sensibilisation du public aux nouvelles idées de Genesis P-Orridge fut retentissant, peut-être même davantage à celui de son propre groupe.

Présentation

Tandis que les groupes de punk rock de l'époque étaient récupérés par l'industrie du disque, devenant par là-même un produit de consommation et de mode à destination des adolescents rebelles, Industrial Records adopta une attitude sans compromission, même envers son propre public.

Outre Throbbing Gristle, on peut citer parmi les artistes produits par le label Clock DVA et Leather Nun, l'outrageux Monte Cazazza, l'auteur William S. Burroughs et Chris Carter (lui-même membre de TG, pour un album solo)[1]. L'un des disques les plus incongrus sortis sur Industrial Records est une version blues du standard Stormy Weather chanté par Elisabeth Welch, tiré de la bande originale du film de Derek Jarman The Tempest.

La politique de marketing était, délibérément, anti-commerciale, ironique et propagandiste. P-Orridge fit remarquer que la gratuité de contenu était banale sur le marché du divertissement et s'interrogea sur la raison de la condamnation de son utilisation de la pornographie, du sado-masochisme et du génocide, argumentant qu'il ne s'agissait que d'une manière de souligner leur existence et que cela constituait un stratagème visant à les rendre acceptables par l'industrie.

« We utilised selected techniques, subverting and repurposing them to suit our needs and our ironic sense of humour, including how the music business worked and how they sold their ‘product’. »

— Cosey Fanni Tutti, Art Sex Music

« Nous utilisions des techniques de l'industrie musicale en les détournant et en les adaptant à nos besoins et à notre sens de l'humour ironique, notamment en ce qui concerne la manière dont elle vendait son "produit". »

— Art Sexe Musique

Imagerie industrielle

Vue du crématoire d'Auschwitz I, qui est représenté sur le logo d'Industrial Records.

L'imagerie des productions d'Industrial Records était moralement dérangeante et provocatrice. Le premier LP de Throbbing Gristle, The Second Annual Report, fut édité à 786 exemplaires, avec un empaquetage de bootleg (une jaquette constituée d'une carte blanche sur laquelle était collées des franges de papier photocopié); Le logo du label était une représentation d'un crématoire du camp de concentration d'Auschwitz, l'industrie dans ce qu'elle avait de plus sombre en somme... [2]; la pochette du 20 Jazz Funk Greats de Throbbing Gristle rappelait les emballages dans le style des magasins Woolworth's et représentait le groupe comme des artistes pop en train de poser de façon décontractée devant Beachy Head, lieu de suicide le plus "populaire" de Grande Bretagne. Ne se contentant pas d'un album live classique, le label réalisa un coffret de cassettes audio 24 hours of TG, qui regroupait les 24 premiers concerts de Throbbing Gristle en version intégrale.

Le label fut le support de la production musicale de Throbbing Gristle et de groupes apparentés; au moment de sa dissolution il s'agissait de l'un des labels indépendants britanniques les plus populaires, largement couvert par la presse musicale de l'époque et vendant infailliblement la totalité de leurs éditions limitées[3]. Fittingly, un "tube" de Throbbing Gristle, était sous-titré Entertainment Through Pain (littéralement: Divertissement par la douleur).

Productions d'autres groupes

IR 0005 : Monte Cazazza

En juin 1979 sort la première production d'Industrial Records qui n'est pas l'œuvre de Throbbing Gristle. Il s'agit d'un single 7" de Monte Cazazza intitulé To Mom On Mother's Day / Candy Man. Le second morceau est un montage narratif qui traite du tueur en série américain Dean Corll. Sur ces morceaux, Throbbing Gristle contribue l'accompagnement musical en postproduction, en suivant les instructions de Cazazza. Selon Ford, le contrat de Cazazza avec IR fut signé avec du sang[4].

IR 0006 : The Leather Nun

Cette production est suivie en novembre 1979 par Slow Death, un 7" de quatre pistes du groupe suédois Leather Nun. Le morceau Slow Death décrit la mort lente d'une personne «brûlée à 90%», un thème qui évoque la chanson Hamburger Lady de Throbbing Gristle[5].

IR 0007 - Thomas Leer & Robert Rental

La même année, TG invite deux musiciens écossais, Thomas Leer et Robert Rental, à enregistrer un album pour Industrial Records. L'album est enregistré en l'espace de deux semaines, dans l'appartement de Rental, avec du matériel électronique prêté par Throbbing Gristle. Le disque qui en résulte, The Bridge, mêle un esprit punk avec des synthétiseurs, dont le EDP Wasp qui donne un son caractéristique à l'album. Unique collaboration de ces deux musiciens, The Bridge est considéré comme un des albums précurseurs du genre synthpop[6]. Il fait l'objet d'une exposition montrée en 2018 au Beacon Arts Centre à Greenock[7], puis au Horse Hospital à Londres, suivi par la réédition de l'album en 2022 par le label Mute Records[8].

1981 : Fin des productions

Throbbing Gristle s'est séparé en 1981, lorsque P-Orridge fonda Psychic TV. La dernière production d'Industrial Records est intitulée Nothing Here But The Recordings (IR 0016). Il s'agit d'une compilation réunissant des archives de William S. Burroughs, qui pour l'occasion a autorisé P-Orridge et Sleazy à accéder à ses vieilles archives sur bandes magnétiques.

2002 : Réactivation

Le label entra en léthargie pendant une vingtaine d'années, bien que ses produits, toujours prisés des amateurs, aient été réédités par le label indépendant Mute et d'autres à travers le monde. Le label fut réactivé en 2002 pour la sortie d'une version spéciale remasterisée de 24 hours of TG dans un coffret de 24 CD. Sur le site du label, on peut lire:"23rd September 2010 INDUSTRIAL RECORDS Ltd. - Departed company with Mute/EMI and returned to independence." Depuis, d'autres production ont été réalisées.

Catalogue 1976-1982

Publications au format cassette audio

Catalogue 2002 à ce jour

  • 2015 - CARTER TUTTI VOID - f (x) - Various formats
  • 2012 - XTG - DESERTSHORE / THE FINAL REPORT - Various formats
  • 2011 - TG REMASTERED - TG back catalogue rereleased - Various formats
  • 2009 - GRISTLEISM - Black, Red, Chrome
  • 2009 - THE THIRD MIND MOVEMENTS
  • 2008 - THIRTY SECOND ANNUAL REPORT
  • 2008 - THIRTY SECOND ANNUAL REPORT - Framed Edition
  • 2007 - TGV - Limited Edition DVD Boxed Set
  • 2007 - PART TWO - THE ENDLESS NOT - Standard CD Edition
  • 2007 - PART TWO - THE ENDLESS NOT : Totemic Gift Special Limited Edition
  • 2007 - DESERTSHORE - ICA INSTALLATION - 12 CD LIMITED EDITION WALLET
  • 2004 - A SOUVENIR OF CAMBER SANDS - TG LIVE DECEMBER
  • 2003 - TG+ Limited Edition CD Boxed Set
  • 2002 - TG24 Limited Edition CD Boxed Set

Sources

  • (en) Drew Daniels, 20 Jazz Funk Greats, Bloomsbury Academic, coll. « 33 1/3 », , 144 p. (ISBN 9780826427939)
  • Éric Duboys, Industrial Music for Industrial People, Camion Blanc, , 557 p. (ISBN 978-2-910196-49-3)
  • (en) Simon Ford, Wreckers of Civilisation : The Story of COUM Transmissions and Throbbing Gristle, Black Dog Publishing, , 300 p. (ISBN 978-1901033601)
  • (en) Alexander Reed, Assimilate : A Critical History of Industrial Music, Oxford University Press,
  • (en) Simon Reynolds, Rip It Up and Start Again : Postpunk 1978-1984, Faber & Faber,
  • (en) Ian Trowell, Throbbing Gristle : An Endless Discontent, Intellect Books, , 288 p. (ISBN 978-1789388268).
  • (en) Cosey Fanni Tutti, Art Sex Music, Faber & Faber, , 502 p. (ISBN 978-0-571-32852-9).
  • Naylor, Colin & Genesis P-Orridge (éditeurs). Contemporary Artists. Macmillan Press/St Martin's Press, 1977
  • RE/Search No. 6/7: Industrial Culture Handbook, RE/Search Publications 1983, (ISBN 0-940642-07-7)

Notes et références

  1. Reed 2013.
  2. Reynolds 2005, chap. 8.
  3. Reynolds 2005, chap. 8.

    « by Heathen Earth, Industrial Records’s turnover had reached the point where it was one of the largest independents in the U.K. »

  4. Ford 1999, p. 9.10.
  5. Ford 1999, p. 9.11.
  6. (en-GB) Louis Pattison, « Thomas Leer And Robert Rental – The Bridge », sur UNCUT, (consulté le )
  7. (en-GB) Clive Lindsay, « Thomas Leer and Robert Rental: A tale of electronic pioneers », BBC Scotland news website,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en-GB) Ilia Rogatchevski, « A Bridge Too Far-Sighted? Exhibition Recalls Collaboration Of Thomas Leer & Robert Rental », sur The Quietus, (consulté le )

Source

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Industrial Records » (voir la liste des auteurs).
v · m
Albums de la 1ère période
Albums de la 2ème période
Compilations
  • Greatest Hits (1981)
  • The Taste of TG (2004)
  • Mutant Throbbing Gristle (2004)
Coffrets
  • Five Albums (1981)
  • TG24 (2002)
  • TG+ (2004)
  • The Desertshore Installation (2007)
  • TGV (2007)
  • Gristleism (2009)
Articles liés
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