Isnard Desjardins

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Joseph-Isnard-Louis Desjardins
Biographie
Naissance
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
L'Haÿ-les-Roses
Sépulture
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Graveur, lithographeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique
PortraitVoir et modifier les données sur Wikidata

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Joseph Isnard Louis Desjardins, né le à Paris et mort le à L'Haÿ-les-Roses[1], est un graveur français, inventeur d'un procédé d'impression en couleur en 1845.

Biographie

Phrénologie. Le Dessinateur (1847), gravure sur acier d'après Hippolyte Bruyères.
Exemple de chromotypographie[2] pour Le Magasin des demoiselles (1859).

Louis-Joseph-Isnard Desjardins est relativement méconnu : pourtant le « procédé Desjardins » fut populaire dans le domaine de l'imprimerie durant la seconde moitié du XIXe siècle, à une époque où les images en couleurs et de qualité, n'étaient pas courantes.

Durant sa jeunesse, il entre aux beaux-arts de Paris et est l'élève du peintre Gros et du graveur Auguste Fauchery (1798-1843) ; il s'essaye à la peinture d'histoire, puis il se spécialise dans l'eau-forte originale[3] et la gravure de reproduction.

En 1845, il met au point un procédé original de gravure chromotypographique pour lequel, en 1855, il reçoit deux médailles lors de l'exposition universelle à Paris[4]. Les premières peintures à être reproduites sous cette forme le sont à partir de toiles de Guillemin (1847), Eugène Delacroix (1850), Alexandre-Gabriel Decamps ou Louis Le Poittevin. Les « fac-similé Desjardins » deviennent populaires, et sont assimilés à des « chromo », bien que la technique de gravure soit ici différente[5]. Ils sont principalement signés « J. Desjardins »[6].

Plus tard, il essaie de presser des estampes coloriées contre des toiles de manière à serrer de plus près l'illusion d'identité, ainsi que d'imprimer des chromolithographies directement sur toile[7].

Industrialisé, le procédé Desjardins, également appelé « gravure Desjardins », est utilisé par exemple pour la conception des images en couleurs d'après Adèle Anaïs Toudouze (1822-1899) dans le périodique Le Magasin des demoiselles[8], à partir des années 1847-1848, ainsi que pour certains albums et livres destinés aux enfants.

Sa tombe se trouve au cimetière du Montparnasse et est ornée d'un portrait en bronze signé Alfred Borrel.

Notes et références

  1. Archives du Val-de-Marne, acte de décès n°15 dressé le 12/11/1894, vues 21 et 22 / 118
  2. Contrairement à ce qui peut être écrit sur certains sites marchands, la colorisation n'est ici exécutée ni via la technique du pochoir, ni par le pinceau de l'aquarelle.
  3. Portrait gravé de Vincenzo Bellini (1870), fonds BnF, sur Gallica.
  4. La Lanterne, nécrologie, 19 novembre 1894, page 3, sur Gallica.
  5. La Grande Encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, Paris, H. Lamirault, tome 14, page 249, sur Gallica.
  6. Cf. exemple de chromotypographie sur Antiqbook.com.
  7. « Reproduction des œuvres d'art », article dans l'Encyclopédie Universalis (lire extrait en ligne).
  8. Le Magasin des demoiselles, notice du catalogue de la BNF, en ligne.

Annexes

Article connexe

Bibliographie

Liens externes

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