Jean-Louis Bernigaud de Grange

Jean-Louis Bernigaud de Grange
Illustration.
Portrait de Jean-Louis Bernigaud de Grange
Fonctions
Député du Tiers-état aux États généraux de 1789

(2 ans)
Législature Bailliage de Chalon-sur-Saône
Biographie
Nom de naissance Jean-Louis Bernigaud
Date de naissance
Lieu de naissance Perrecy-les-Forges
Date de décès (à 58 ans)
Lieu de décès Ancien 3e arrondissement de Paris
Nationalité Français
Père Gilbert Bernigaud
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Jean Louis Bernigaud de Grange, né le à Perrecy-les-Forges (Saône-et-Loire), mort à Paris le , est un homme politique français. En 1789, il est élu député du Tiers-état du bailliage de Chalon-sur-Saône aux États généraux.

Biographie

Jean Louis Bernigaud est un des fils de Gilbert Bernigaud, seigneur du Chardonnet, juge grenetier au grenier à sel de Charolles, anobli en 1769 par l'achat d'une charge à la chancellerie de Dijon. Sa mère est elle-même la fille d'un receveur de grenier à sel au bourg de Mont-Saint-Vincent, dans le Charolais.

Il naît à Perrecy-les-Forges le [1]. Il se marie le 12 juillet 1769 à Rosey (Saône-et-Loire) avec Marie Delavigne (1748-1827), la fille d'un avocat au parlement, lieutenant particulier au bailliage de Chalon, qui lui apporte en dot la terre de Grange.

Jean Louis Bernigaud de Grange se voit confier, en 1770, la charge de secrétaire du Roi en la chancellerie près le parlement de Bourgogne[2] et de lieutenant général au bailliage de Chalon[3] qu'il tient jusqu'à la Révolution. En , il préside l'assemblée des trois ordres à Chalon, avant d'être élu, en 4e place, député du tiers état le . Il signe le serment du Jeu de Paume (), est membre du comité des assignats, où il vote contre ceux-ci[4]. Il se classe à droite de l'Assemblée constituante et proteste contre la constitution ().

Après son mandat, il publie à Paris De l'état des finances au et au , où il dénie les principaux décrets de l'Assemblée. Il ne rentre à Chalon, qu'un an plus tard, et déclaré émigré[5], il y est arrêté le . Transféré à Beaune, puis à Paris, il y arrive après le 9 thermidor [...] et est libéré en . Selon E. H. Lemay, il est impliqué en 1797 dans une conspiration contre le Directoire[6]. Selon cette source, il meurt à Paris le [7].

De son union avec Marie Delavigne naissent au moins cinq enfants, dont deux fils :

  • Louis Gilbert Alexis Bernigaud le 8 mars 1774 à Granges, anobli par ordonnance de Louis XVIII le 6 septembre 1814 pour prendre rang de vicomte. Il prend le nom de : "Bernigaud de Grange" ;
  • Louis Marie Hilaire Bernigaud le 26 novembre 1777 à Chalon-sur-Saône, anobli par ordonnance de Louis XVIII le 28 février 1816 pour prendre rang de vicomte[8]. Il prend alors le nom de : "Bernigaud de Chardonnet".

Louis Gilbert Alexis Bernigaud de Grange (1774-1832), fils aîné, bien qu'anobli se fait également reconnaître sous le patronyme de "Desgranges" et choisit de se consacrer à l'instruction, devenant instituteur, puis professeur de mathématiques, accédant ensuite à la fonction de principal du Collège Henri IV de Bergerac de 1806 à 1820. C'est en cette ville qu'il épouse en premières noces, le 29 août 1810, Suzanne Meric, avec pour témoin notamment son ami, sous-préfet de Bergerac et philosophe, Pierre François Marie Gontier de Biran (dit Maine de Biran). En effet, c'est à ce dernier que Louis Gilbert Alexis Bernigaud de Grange doit sa nomination.

Bibliographie

  • « Jean-Louis Bernigaud de Grange », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Notice « Bernigaud de Grange, Jean-Louis », Edna Hindie Lemay, Dictionnaire des Constituants 1789-1791, Oxford-Paris, 1991, tome 1, p. 86-87. Référence essentielle de cette page.
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, , Evreux, Imprimerie de Charles Hérissey, 1905, Tome IV - BER-BLO éd., 413 p., p. 73
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Evreux, Imprimerie de Charles Hérissey, , Tome IV - BER-BLO éd., 413 p., p. 73

Articles connexes

Lien externe

  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Base Sycomore
  • Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
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Notes et références

  1. Le Dictionnaire des parlementaires de Robert & Cougny lui donne Paray-le-Monial pour lieu de naissance et le 25 mars 1740, pour date...Or ni lieu ni date ne correspondent aux renseignements fournis par E.H. Lemay, dans le Dictionnaire des Constituants 1789-1791, publié en 1991. Recours donc aux Archives départementales de Saône-et-Loire (numérisées), qui confirment (registre paroissial de Perrecy-les-Forges, 1712-1745, vue 138, consulté le 7/09/2017) : « Le 29 mars 1740 a été baptisé Jean-Louis Bernigaud, né le 26 du même mois, fils du sieur Gilbert Bernigaud du Chardonnet et de Louise Calard. Son parrain est Jean Bodier, receveur du grenier à sel de Charolles et inspecteur des haras en Bourgogne (...) ».
  2. Charge anoblissante au terme de vingt années d'exercice, ce qui ne put se faire en raison de la Révolution française. Ses fils obtiendront leur anoblissement à la Restauration.
  3. et non pas à Charolles comme l'indique à tort le Cougny & Robert: les registres paroissiaux du Chalonnais qui sont signés par lui chaque début d'année en attestent (voir les registres sur le site des AD de Saône-et-Loire). De fait selon E. H. Lemay, il cède cette charge de procureur du roi à Charolles à son frère dès 1769.
  4. E. H. Lemay
  5. « BERNIGAUD dit DEGRANGE, Jean Louis, Archives Nationales (site Pierrefitte), cotes F/7/5589, Dossier[1791-1815] FRAN_IR_059027 - Salle de lecture virtuelle », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. « Conspiration de Brottier et de La Villeheurnois »
  7. À noter que le Cougny & Robert, moins fiable comme il a été vu, situe sa mort au 29 mars 1798. La source citée par le Dictionnaire des Constituants est P. Montarlot, Les députés de Saône-et-Loire aux assemblées de la Révolution 1789-1799, paru à Autun en 1905, p. 132-147
  8. Gustave, fils de Louis Marie Hilaire, aurait semble-t-il rendu visite au roi Charles X au cours de son exil (1830-1836). Ce dernier lui aurait octroyé le titre de comte (pour ses services rendus en qualité de sous-préfet), titre qui lui sera ensuite contesté par le comte de Chambord à défaut de pouvoir produire des lettres patentes.
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