Louis Michel Rieul Billon

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Louis Michel Rieul Billon
Biographie
Naissance
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SenlisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 39 ans)
SenlisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
HorlogerVoir et modifier les données sur Wikidata

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Louis Michel Rieul Billon (ou Rieul-Michel Billon, dit l'horloger Billon), né à Senlis (Oise) le et mort dans cette même ville le , est un horloger, membre de la compagnie des Chevaliers de l'Arquebuse[1] (avant son intégration à la Garde nationale, en 1790) dont il aurait été exclu pour cause d'usure.

Il est l'auteur de l'attentat de Senlis, en 1789, où il tira sur la Garde nationale, tuant le commandant parmi d'autres, lors du défilé de la bénédiction des drapeaux. Il décède lynché à la suite du déclenchement volontaire de l'explosion de sa maison, au cours de son arrestation, qui causa un grand nombre de victimes.

Ce meurtre de masse de 26 personnes (dont un, à la suite de ses blessures, parmi les 42 blessés), principalement des militaires, fut longtemps inégalé en tant qu'attentat-suicide, selon Marc Sageman (en)[2].

« La volonté d’un anonyme de passer rapidement à la postérité, la violence de l’attentat, conduisant à un premier moment d’hébétude et d’incompréhension (« on n’entendait que des hurlements confus »), le mode opératoire (le guet apens, le recours à l’explosif), l’épouvante et l’indignation des survivants, l’identité des victimes (la plupart ne sont pas impliquées dans l’événement qui a conduit Billon à se venger) et la réaction des autorités politiques (le secours public aux victimes de l’attentat), font de l’explosion de Senlis un marqueur dans l’histoire des attentats politiques. On y retrouve en effet tous les mécanismes qui distingueront les événements analysés par Karine Salomé[3] pour le XIXe siècle. »

— Guillaume Mazeau 2012.

Notes

  1. Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne (1re édition), suppl. t. 69, Paris, 1841, s. v. « La Bruyère, Michel-Philippe-Aulas de » (par Adolphe Guérard ?) p. 248 (en ligne).
  2. Voir son entretien sur France Culture, le 10 septembre 2017.
  3. Karine Salomé, L’Ouragan homicide, Les attentats politiques en France au XIXe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2011.

Sources bibliographiques

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    • BnF (données)
    • IdRef
  • Guillaume Mazeau, « Violence politique et transition démocratique : les attentats sous la Révolution française », dans La Révolution française, 1, 2012 (en ligne).
  • Jean-Claude Flament, Billon, l'horloger fou : Senlis, , Grandvilliers, Delattre, 2011 (ISBN 978-2-36464-007-8).
  • André de Maricourt, « Un Bandit Assiégé dans son Repaire », dans Lectures pour tous, revue universelle illustrée, 10, Paris, Hachette, , p. 841-848 (en ligne).
  • Armand Fouquier, Causes célèbres de tous les peuples, 7 (123e livr.), Paris, H. Lebrun, 1864, 16 p. (en ligne).
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