Maurice Garreau

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Maurice Garreau
Biographie
Naissance
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ToursVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 24 ans)
Prison Mazas, 12e arrondissement de Paris
Sépulture
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeances
Commune de Paris, blanquismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Communard, serrurier, directeur de prisonVoir et modifier les données sur Wikidata

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Maurice Garreau, né le à Tours et mort le à la prison Mazas[1], est un serrurier, et militant révolutionnaire.

Biographie

Éducation et militantisme

Maurice Garreau est le fils d'un bitumier qui reçut une éducation relativement avancée et il devient serrurier-mécanicien[2].

Apres la chute de l'Empire, il émigre sur Paris ou il fréquente des clubs révolutionnaires[2]. En mars 1869, il est condamné à un mois de prison pour avoir participé à une réunion chez Pierre Budaille[2].

Il comparait encore devant un tribunal le 31 décembre 1869, pour avoir organisé avec Félix Pyat, Ferdinand Gambon et Marc Gromier une réunion électorale publique illégale et est condamné à un mois de prison[2],[3]. Néanmoins, il apparaît le 21 janvier 1870 en tant qu'orateur au premier banquet des Associations ouvrières[2]. Accusé de prendre part dans une tentative de complot contre Napoléon III, il est en détention provisoire avec son ami Gustave Flourens à la fin du mois de janvier 1870[2],[4].

Il est membre de la Délégation des Vingt arrondissements (nom provisoire du Comité central républicain des Vingt arrondissements) et signataire de l’Affiche rouge du 6 janvier 1871[2]. Cette affiche destinés aux parisiens attaque l’échec du Gouvernement de la Défense nationale[5].

Commune de Paris

Affilié au « parti blanquiste », Raoul Rigault lui confie la responsabilité de la direction du Dépôt de la Préfecture de police le 20 mars 1871 durant la Commune de Paris[2].

Le 24 mars 1871, Eugène Varlin et François Jourde recourent à ses services de serrurier afin d'ouvrir un des coffres-forts de l’Hôtel de ville de Paris[6]. Il est directeur de la prison Mazas dès la mi-avril[2],[7]. Sous sa responsabilité, Garreau permet au président de la cour de cassation Bonjean et à l'Archevêque de Paris, Georges Darboy de recevoir des repas chauds venant de l’extérieur de la prison[8]. L'abbé Crozes est sauvé par Maurice Garreau lors de son transfert[2]. Le 25 mai, il s'oppose à l'exécution de l’ordre provenant du Comité de Salut public d’incendier la prison Mazas et de brûler les registres d’écrou[2],[9].

À l'issue de la semaine sanglante, Maurice Garreau est emprisonné et voit l'abbé Crozes avant d’être fusillé le 26 mai[2]. Il semble que l'abbé Crozes donna à sa partenaire Marie Mercier sa lettre d’adieu qui fut ensuite publiée par Victor Hugo[2].

Il est fusillé à la prison Mazas[10] et enterré au cimetière de Bercy.

Références

  1. Biographie sur Le Maitron
  2. a b c d e f g h i j k l et m Michel Cordillot, « GARREAU Maurice », sur maitron.fr, (consulté le )
  3. « Réunions publiques 1868-1870 », sur La Commune de Paris, (consulté le )
  4. Recueil mensuel de législation, de jurisprudence et de doctrine sur les matiéres rentrant dans les attributions des commissaires de police, Journal des commissaires de police, (lire en ligne)
  5. « ANSEL Armand [ANSEL Bernard, Gabriel, dit Armand] », sur maitron.fr, (consulté le )
  6. Maxime Du Camp, Les convulsions de Paris ...: Les sauvetages pendant la commune, Hachette et cie, (lire en ligne)
  7. Victor Hugo et Tony Bourg, Le grand-duché de Luxembourg dans les carnets de Victor Hugo, RTL Edition, (ISBN 978-2-87951-121-4, lire en ligne)
  8. André Besson, Victor Hugo: vie d'un géant, France-Empire, (ISBN 978-2-7048-0915-8, lire en ligne)
  9. Victor Hugo, Œuvres complètes de Victor Hugo, Éditions Recontre, (lire en ligne)
  10. « https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/indre-et-loire-les-communards-tourangeaux-150-ans-apres », sur lanouvellerepublique.fr (consulté le )

Liens externes

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