Transition d'Anderson

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La transition d'Anderson, du nom de Philip Warren Anderson, est une transition de phase quantique à température nulle dans un solide désordonné entre une phase métallique où les électrons sont diffusifs et une phase isolante où ils sont localisés[1]. Elle peut être obtenue en faisant varier l'énergie de Fermi E F {\displaystyle E_{F}} au travers du seuil de mobilité E c {\displaystyle E_{c}} qui sépare les états diffusifs des états localisés (qui décroissent exponentiellement à l'infini) ou en variant l'intensité du désordre (ce qui revient à déplacer le seuil de mobilité.

La dimension critique inférieure de cette transition est deux en l'absence de couplage spin-orbite[1]: en dessous ce cette dimension, seule la phase isolante existe. En présence de couplage spin-orbite, il existe une transition d'Anderson en deux dimensions[1].

La densité d'états électroniques ne présente pas d'anomalie à la transition, alors que la conductivité s'annule comme σ ( E F ) = ( E F E c ) s {\displaystyle \sigma (E_{F})=(E_{F}-E_{c})^{s}} . Dans la phase localisée, la longueur de localisation diverge au voisinage de la transition comme ξ ( E F ) = ( E c E F ) ν {\displaystyle \xi (E_{F})=(E_{c}-E_{F})^{-\nu }} .

Les modèles décrivant la transition d'Anderson sont des équations de Schrödinger d'électrons sans interaction en présence d'un potentiel aléatoire. Dans le cas continu, ils s'écrivent

2 2 m ψ ( r ) 2 + V ( r ) ψ ( r ) = E ψ ( r ) {\displaystyle -{\frac {\hbar ^{2}}{2m}}\psi ({\vec {r}})\nabla ^{2}+V({\vec {r}})\psi ({\vec {r}})=E\psi ({\vec {r}})}

avec

V ( r ) V ( r ) ¯ = D δ ( r r ) {\displaystyle {\overline {V({\vec {r}})V({\vec {r}}^{\prime })}}=D\delta ({\vec {r}}-{\vec {r}}^{\prime })} dans le cas d'un désordre gaussien ou V ( r ) = j v ( r r j ) {\displaystyle V({\vec {r}})=\sum _{j}v({\vec {r}}-{\vec {r}}_{j})} v ( r r j ) {\displaystyle v({\vec {r}}-{\vec {r}}_{j})} est le potentiel créé par l'impureté localisée en r j {\displaystyle {\vec {r}}_{j}} et la position des impuretés est distribuée de façon uniforme avec une concentration c {\displaystyle c} , dans le cas d'un désordre poissonien. Pour 0 < E < E c {\displaystyle 0<E<E_{c}} , le spectre est ponctuel, donnant les états localisés avec | ψ ( r ) | 2 < C e | | r | | / ξ ( E ) {\displaystyle |\psi ({\vec {r}})|^{2}<Ce^{-||{\vec {r}}||/\xi (E)}} , pour E > E c {\displaystyle E>E_{c}} , le spectre est continu donnant les états diffusifs.

Dans le cas d'un système sur réseau (le cas analysé par Anderson en 1958), l'équation de Schrödinger devient une équation aux liaisons fortes

k t j k ψ k = ( E ϵ j ) ψ j {\displaystyle \sum _{k}-t_{jk}\psi _{k}=(E-\epsilon _{j})\psi _{j}}

avec les potentiels sur site ϵ j {\displaystyle \epsilon _{j}} des variables aléatoires uniformes et identiquement distribuées. Les t j k {\displaystyle t_{jk}} peuvent être également des variables aléatoires, mais on peut aussi prendre t j k = t {\displaystyle t_{jk}=t} pour les sites j , k {\displaystyle j,k} premiers voisins, et zéro sinon (ce qui donne le laplacien discret). Le spectre est borné, c'est-à-dire que l'équation aux liaisons fortes n'a de solution non-nulle que si E 1 < E < E 2 {\displaystyle E_{1}<E<E_{2}} . Il existe deux seuils de mobilités:

pour E 1 < E < E c 1 {\displaystyle E_{1}<E<E_{c1}} et pour E c 2 < E < E 2 {\displaystyle E_{c2}<E<E_{2}} les états sont localisés et pour E c 1 < E < E c 2 {\displaystyle E_{c1}<E<E_{c2}} ils sont diffusifs. Autrement dit, les états situés en bord de bandes sont les plus faciles à localiser. Quand la distribution des ϵ j {\displaystyle \epsilon _{j}} s'élargit, les seuils de mobilités se rapprochent, et pour une largeur critique de la distribution des potentiels sur site il n'existe plus que des états localisés.

Références

  1. a b et c (en) F. Evers, A.D. Mirlin, Anderson Transitions, 30 juillet 2007
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