William Cook
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Naissance | Trowbridge |
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Décès | (à 82 ans) Londres |
Nationalité | britannique |
Formation | |
Activités | Physicien, haut fonctionnaire, mathématicien |
Membre de | Royal Society |
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Sir William Richard Joseph « Bill » Cook[1], né le à Trowbridge et mort le [1], est un scientifique et haut fonctionnaire britannique spécialiste du nucléaire et des questions de défense.
Méconnu du grand public, ce « père » de la bombe H britannique[2], est cité comme l'une des personnes ayant également permis à la France d'obtenir la bombe H[3].
Biographie
Cook est Chief Scientific Adviser to the Ministry of Defence (en) entre 1966 et 1970.
Il est élu à la Royal Society en 1962[1].
Rôle dans la bombe H française
En 1967, le Royaume-Uni n'est toujours pas membre de la Communauté économique européenne (CEE), le président français Charles de Gaulle ayant opposé son veto à une candidature britannique en 1963[3].
Un très probable marchandage officieux est donc réalisé pour permettre le retrait du veto français contre un secret militaire — la structure Teller-Ulam[2] — sur lequel les scientifiques français piétinent depuis plusieurs années[3]. Pour De Gaulle, c'est la bombe H qui permettra symboliquement à la France de récupérer son statut de grande puissance et lui offrira un gage d'indépendance[4].
Dans ce cadre, c'est le scientifique William Cook — francophile notoire[2] — qui va officieusement indiquer les clés de la recherche de cette structure permettant la construction d'une bombe H, confirmant ainsi le travail délaissé de Michel Carayol[2]. L'espion français André Thoulouze, sous la supervision d'Henri Coleau[2], se charge des échanges avec Cook, lui donnant les indications suffisantes pour faire le lien avec le travail de Carayol. La recherche française étant débloquée, une explosion réussie à Fangataufa a lieu en 1968 et le Royaume-Uni obtient en 1973 son entrée dans la future Union européenne, malgré une dernière opposition de De Gaulle qui retarde l'intégration britannique de quelques années[2].
Malgré le secret d'État, c'est vers 1994 que l'histoire officieuse est connue après la sortie d'un livre écrit par l'ingénieur Pierre Billaud[5] et plusieurs articles de presse en 1996[2]. Le rôle de Robert Dautray est donc minimisé dans l'histoire du programme nucléaire militaire français[6].
Bibliographie
- Pierre Billaud, La véritable histoire de la bombe H française, éditions La Pensée universelle, 1994.
- André Bendjebbar, Histoire secrète de la bombe atomique française, Paris, Le Cherche Midi, coll. « Documents », , 507 p. (ISBN 978-2-749-17587-4, OCLC 1370599203)
Notes et références
- ↑ a b et c (en) « William Richard Joseph Cook », sur Biographical Memoirs of Fellows of the Royal Society (consulté le )
- ↑ a b c d e f et g Dominique Lormier, Les grandes affaires d'espionnage de la Ve République, chapitre 5, 2016.
- ↑ a b et c « L'espion qui a livré la bombe H à la France », sur L'Obs (consulté le )
- ↑ « L'histoire cachée de la bombe H française », sur France Inter (consulté le )
- ↑ « Pierre Billaud », sur le site pbillaud.fr (consulté le )
- ↑ « La bombe H, la verite » (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- National Portrait Gallery
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Britannica
- Oxford Dictionary of National Biography
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