Le scrutin a toujours lieu au suffrage majoritaire à deux tours, mais les conseils sont désormais renouvelés intégralement (et non plus par moitié) et le scrutin devient binominal et paritaire : les candidatures sont présentées sous la forme d'un binôme composé d'une femme et d'un homme avec leurs suppléants (une femme et un homme également). Pour être élu au premier tour, un binôme doit obtenir au moins la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de suffrages égal à au moins 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme n'est élu au premier tour, peuvent se présenter au second tour les binômes qui ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits[4]. Est élu au second tour le binôme qui obtient le plus grand nombre de voix.
Le report de ces élections départementales, à , est un temps envisagé[5] mais elles sont finalement découplées des élections régionales qui ont lieu en [6].
Sitiuation politique
Depuis 2008, le conseil général est dirigé par une majorité de gauche (PS, PCF, EÉLV, PRG et DVG), soutenue par les quatre élus indépendants à la suite du renouvellement de 2011. Cette majorité est fragilisée en par un scission de quatre conseillers généraux « frondeurs » qui ont formé un groupe autonome (Gauche solidaire), affirmant rester dans la majorité mais souhaitant marquer leur ancrage à gauche[7]. Ils seront rejoint en par les élus communistes d'Amiens en désaccord avec leur parti à la suite des élections municipales[8]. Cette scission aboutit en 2015 par la présentation de candidats Front de gauche (surtout sur Amiens et Abbeville) face aux binômes Somme à Gauche, alliance électorale regroupant tous les partis de la majorité sortante.
Christian Manable, élu en 1992 et président du Conseil général depuis 2008, a été élu sénateur lors des élections sénatoriales de septembre 2014. Il décide alors de ne pas se représenter au prochain scrutin départemental souhaitant se conformer à la nouvelle loi sur le cumul des mandats, effective en 2017. La gauche entame donc ces élections départementales sans son président sortant, divisée sur certains cantons et devant faire face à l'impopularité du président François Hollande et de son gouvernement.
L'opposition de droite souhaite profiter de ces élections et de son nouveau mode de scrutin pour reprendre le département perdu en 2008. Cependant Daniel Dubois (UDI-NC), président du Conseil général entre 2004 et 2008, ne se représente pas pour se consacrer à son mandat de sénateur. Tout comme l'autre figure locale, Jérôme Bignon (UMP), lui aussi élu sénateur en septembre dernier. Historiquement dominée par les centristes, la droite doit se trouver un nouveau leader. Plusieurs prétendants s'avancent comme Olivier Jardé (UDI-NC), élu de Boves depuis 1994 et député entre 2002 et 2012 ou Hubert de Jenlis (UMP passé à l'UDI en 2012 à la suite de l'affrontement entre Jean-François Copé et François Fillon[9]). Toutefois l'UMP espère profiter de ce renouvellement total de l'assemblée départementale pour combler son écart avec l'UDI (10 élus UDI contre 4 UMP en 2014).
Unie dans tous les cantons dès le 1er tour, la droite départementale (UDI, UMP et DVD) a donc comme objectif de reprendre le département après sept de gestion de la gauche, mais aussi se trouver un leader qui sera choisi selon le rapport de force entre l'UDI et l'UMP.
Sur les quatre élus indépendants, seul Jean-Christophe Loric (Modem) se représente dans le nouveau canton d'Ailly-sur-Noye. Le nouveau système de scrutin favorise selon eux les grandes formations politiques.
Évolution du nombre de sièges par partis politiques
Partis
Conseillers sortants
Conseillers élus
Évolution
Union des démocrates et indépendants
10
9
1
Union pour un mouvement populaire
4
9
5
Divers droite
4
8
4
Total Droite
18
26
8
Parti socialiste
11
10
1
Parti communiste français
4
4
Europe Écologie - Les Verts
1
2
1
Parti radical de gauche
1
1
Parti de gauche
0
1
1
Divers gauche
7
0
7
Total Gauche
24
18
6
Front National
0
2
2
Sans étiquette
2
0
2
Mouvement démocrate
1
0
1
Debout la France
1
0
1
Total Divers
4
2
2
Élection du Président du Conseil départemental
À la suite des élections, la droite, majoritaire, doit désormais se trouver un président[12]. L'UDI et l'UMP étant à égalité (9 sièges chacun), ce sont les élus DVD qui ont la place de "faiseurs de roi". Jusque là fidèles aux centristes, une majorité d'entre-eux rejoignent le nouveau groupe UMP (Somme droite et indépendante) et fait étonnant, deux élus UDI s'inscrivent aussi dans ce groupe. L'UMP avec ses alliés devient donc la première force de l'assemblée départementale avec 15 élus face au groupe UDI (Centre et indépendants) composé de 11 membres. Laurent Somon, conseiller départemental UMP de Doullens est donc préféré à Hubert de Jenlis (UDI) pour représenter la nouvelle majorité de droite à la présidence du Conseil départemental[13].
La gauche désormais dans l'opposition est divisée en quatre groupes : Somme à Gauche (PS-PRG), Écologiste et deux Communistes (l'un issu de l'Union de la gauche et l'autre du Front de gauche). Cependant, ils s'accordent pour présenter une candidature commune.
Le Front national fait son entrée historique dans l'assemblée départementale grâce à sa victoire dans le canton de Corbie et peut ainsi présenter une candidate à la présidence du département.
Sous la présidence du doyen d'âge, Claude Chaidron (FG-PCF) assisté de la benjamine Margaux Delétré (UMP), un seul tour de scrutin suffit à l'élection de Laurent Somon qui a obtenu la totalité des voix de droite. Un élu de gauche a voté pour Hubert de Jenlis alors qu'il n'était pas candidat.
Résultat de l'élection du président du conseil départemental de la Somme
↑En application des articles 47 et 51 de la loi no 2013-403 du 17 mai 2013 relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral.
↑« Mémento à l'usage des candidats », sur interieur.gouv.fr
↑« Infographie », sur interieur.gouv.fr (consulté le )
↑Si un seul binôme a obtenu 12,5 % des inscrits, ou si aucun binôme n'a obtenu au moins 12,5 %, les deux binômes ayant obtenu le plus de voix au premier tour peuvent se présenter[2],[3].
↑Les élections régionales et départementales auront lieu en décembre 2015, Le Figaro du 18 juin 2014
↑Les élections départementales se tiendront en mars 2015 et les régionales «fin 2015», 20minutes.fr, 16 septembre 2014.
↑« Les quatre mousquetaires du conseil général de la Somme », sur France 3 Picardie
↑« En attendant le Parti communiste », sur Le télescope d'Amiens
↑« Le conseiller général de la Somme Hubert de Jenlis quitte l'UMP », sur France 3 Picardie
↑« Élections départementales 2015 », sur Ministère de l'Intérieur
↑« Élections départementales 2015 dans la Somme », sur Politiquemania
↑« Troisième tour: les choses se décantent », sur Courrier Picard
↑« Départementales: place maintenant au troisième tour », sur Courrier Picard
↑Résultats dans le canton d'Abbeville-1 sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑ ab et cListe des candidats SIEL aux départementales 2015
↑Résultats dans le canton d'Abbeville-2 sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑ a et bCe binôme de candidats qui pouvait accéder au 2e tour n'a pas souhaiter se présenter
↑Résultats dans le canton d'Ailly-sur-Noye sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton d'Ailly-sur-Somme sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton d'Albert sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton d'Amiens-1 sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton d'Amiens-2 sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton d'Amiens-3 sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton d'Amiens-4 sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton d'Amiens-5 sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton d'Amiens-6 sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton d'Amiens-7 sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Corbie sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Doullens sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Flixecourt sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Friville-Escarbotin sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Gamaches sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Ham sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Moreuil sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Péronne sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Poix-de-Picardie sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Roye sur le site du ministère de l'Intérieur.
↑Résultats dans le canton de Rue sur le site du ministère de l'Intérieur.